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Journée nationale du sommeil

Découvrez les "dessous" de l'univers des sous-marins !

Le sommeil à bord des sous-marins est une problématique qui dépasse grandement le simple (in)confort de la bannette à bord. L’organisation de la vie et du travail à bord, l’isolement et le manque de lumière naturelle jouent sur le métabolisme des hommes et affectent leur vigilance.

 

Les quarts

La vie à bord des sous-marins est rythmée par les quarts, des tranches horaires organisant la rotation des équipes aux différents postes. En effet, l’activité permanente d’un sous-marin à la mer impose un travail posté continu 24h/24 et 7 jours/7 pendant toute la durée de la mission. Pour cela, un équipage de sous-marin est divisé en trois, chaque tiers relayant l’autre au fil de la journée. Si dans la Marine marchande, les quarts durent traditionnellement 4 heures, ceux de la Marine nationale sont de 4, 3 ou deux heures. Ce rythme irrégulier permet à tous les tiers d’effectuer l’ensemble des quarts et de ne pas les spécialiser sur certaines tranches horaires. Au fil de la journée s’enchainent périodes de travail, période de sommeil puis périodes d’entretien du matériel, formation, détente et animation.

 

 

Les rythmes circadiens & la lumière

Les sous-mariniers travaillent autant de jour que de nuit. Afin de préserver l’horloge biologique des hommes et l’alternance jour/nuit, l’environnement lumineux est adapté passant d’une lumière claire pour le jour à rouge pour la nuit. Il est en effet nécessaire de réguler l’éclairage car l’alternance lumière/obscurité est le principal synchronisateur de l’horloge interne humaine. C’est notamment la baisse de luminosité qui provoque la sécrétion de mélatonine, hormone entrainant l’endormissement et favorisant le sommeil. Malgré ce changement d’éclairage à bord, le cycle veille/sommeil des sous-mariniers est souvent « désynchronisé » par manque de lumière réelle. Il en résulte des symptômes de somnolence, fatigue, trouble du sommeil et dégradation des performances cognitives. La désynchronisation de ces cycles circadiens n'est pas la seule conséquence du manque de lumière naturelle et des symptômes de dépression ainsi que des risques de cancers sont également liés.

 

Le sommeil

Le problème de dérèglement de l’horloge interne des sous-mariniers est un problème connu depuis longtemps tant par les hommes concernés que par l’institution. La Marine fait depuis de nombreuses années des recherches et des analyses sur le sujet. Des préconisations liées à une activité sportive à bord, à une saine alimentation, au recours à la luminothérapie (séances de lampe à UV) ainsi que des aides à la détente et au repos ont pu apporter des résultats encourageants. L’objectif identifié est d’éviter le glissement et le raccourcissement des cycles de sommeil et d’ainsi amoindrir la fatigue chronique entrainée par une activité intense, des conditions de vie difficiles et un environnement coupé de tout repère extérieur. Il s’agit pour la Marine d’un des enjeux de demain tant pour l’efficacité opérationnelle de ses bâtiments que pour la santé de ses hommes.

LANGUE :

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